Inger Lorre
Inger Lorre était une amie proche de Jeff.
Pour en savoir plus sur elle, j'ai tout simplement mis une interview issue d'un Rock Sound Hors Série Girls.
Après Nymphs, ton précédent groupe, tu as mis pas mal de temps avant de sortir ce premier album solo…
Inger Lorre : C’est vrai, mais je voulais vraiment faire quelquechose de nouveau. Quand j’ai enregistré le disque de Nymphs j’avais vingt ans j’aimais Iggy Pop et les Stooges, le Velvet Underground et je trouvais cool ce que je faisais. Cette fois, j’ai écrit des chansons qui parlent de moi et de tout ce qui s’est passé autour de moi ces dernières années, je parle de mon fiancé, de mon père et de Jeff (Buckley). C’est un disque direct et honnête, la vérité quoi.
Tu étais très proche de Jeff Buckley ?
I.L. : Oui, j’habitais chez lui avec mon copain. Il m’avait prêté sa maison quand il était à Memphis pour préparer son deuxième album je dormais dans son lit, je mettais ses fringues… Et, un matin, son téléphone a sonné et on m’a informé de sa mort (à l’autre bout du fil la voix se casse) C’était vraiment horible…
Désolés, on ne voulait pas évoquer de si douloureux souvenirs…
I.L. : Non, t’inquiète pas.. De toute façon, c’est quelquechose qu’on n’efface pas. Et puis les gens veulent certainement savoir…
Tu as repoussé plusieurs fois la sortie du disque. C’était dû aussi à la mort de Jeff ?
I.L. : Il avait chanté et joué sur plusieurs morceaux de l’album. Hélas, après sa mort j’ai été obligé par Columbia de tout enlever. J’avais aussi parlé avec la mère de Jeff et elle n’étais pas d’accord. On a ensuite écouté ensemble toutes les chansons où Jeff chantait et elle m’a autorisée à garder « Thief Without A Take ». Mais plusieurs autres événements ont repoussé la sortie du disque. Quelques jours avant la disparition de Jeff, j’avais déjà éprouvée par la mort de mon père. C’est dingue, il adorait jeff et me disait toujours qu’on devrait se fiancer tous les deux. La mort de mon père avait beaucoup touché jeff et je n’arrive toujours à croire que, seulement quelques jours plus tard, il a disparu lui aussi. C’était vraiment trop pour moi.
Tout ça a certainement influencé ta façon de chanter qui sur « Transcendental Medication » est très intense.
I.L. : Complètement ! Et pour être sincère, je me suis souvent demandée si c‘était venu de faire sortir cet album. Trop de chanteuses – et je ne citerai aucun nom – ont profité de la mort de quelqu’un pour batir leur carrière. Je trouve ça très moche. Sur l’album, tu ne trouveras écrit nulle part « Jeff Buckley »
Tu ne cites pas de noms, mais on comprend que tu parles de Courtney Love…
I.L. : je n’arrive pas à croire qu’un mois après la mort de son mari, elle soit partie en tournée avec son groupe. Quand j’ai mis fin à Nymphs, c’était en partie à cause de la mort par overdose de mon copain, Chris du groupe Sea hags. On sortait ensemble depuis cinq ans et après sa disparition, j’étais incapable de faire des concerts. Pour en revenir à Courtney Love, cette femme est très méchante. Elle voulait d’ailleurs que Nymphs soit viré de chez Geflen. C’est tout dire…
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